LES TAPISSIERS (1519-1646).
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de Palmarres [de Pannemaker], a requis lors ausdits notaires soussignés qui auront oc­troyé les présentes pour lui servir et valoir ce que de raison.
Ce fut faict, requis et octroyé l'an 1532, le mercredy 2e jour d'apvril. Le Boy, notaire.
Fud present en sa personne Francisque de Boulogne, varlet de chambre et painctre ordi­naire du Roy, lequel a dict, certiffié et attesté et affirmé pour vérité, de deux moys a veu, ce fust en la ville de Bruxelles en la maison de de Pennemare, maistre tapissier demeu­rant en lad. ville de Bruxelles et maistre ou­vrier en tapisserie du Roy, et vit lors iceluy actestants qu'en grande diligence ledict Pannemare faisoit besoigner en six grandes pièces de tapisseries de fin or et argent et soye selon les patrons qui en avoict été faicts par maistre Mathée Dalnassart, painctre et gra­veur du Roy, et que ledict Pannemarre avait trente personnes ou plus en lesd, tapisseries, dont et desquelles choses led. Jehan du Boys, es nom et comme stipulant en ceste partie pour led. Pennemare, a requis lors auxd, notaires qui luy ont octroyé ces presentes pour luy servir et valoir, etc. i532, ven­dredi 2 avril. — (Étude de Me Cousin, (1) minutes de Le Roy.)
506. — Nicolas et Pasquier de Mortagne, tapissiers parisiens. — 153 o.
Ausdits Nicolas et Pasquier de Mortaigne, père et fils, tappiciers, demeurans àParis1-',
la somme de cent deux livres dix sols tour­nois à eulx ordonnés par ledit seigneur sur et tant moins de certaine tappicerie d'or et de soye qu'ils ont charge dudit seigneur faire pour son service, et mesmes durant ledit moys de may, et ce oultre et pardessus les autres sommes de deniers qu'ils ont cy davant eus dudit seigneur et pourront avoir pour.semblable cause. Pour cecy, par vertu dudit roolle cy davant rendu et de deux leurs quictances, c'est assavoir : celle dudict Pasquier de Mortaigne, faicte et passée par­devant Pichon et Hinsselin, notaires en Chastelet de Paris, lan i53o, le jeudy 3om° et dernier jour de juing, et celle duditNicolas de Montaigne, aussi faicte et passée par­devant (sic). . . le. . .Jourdé. . . l'an i5. .
aussi ey rendue, ladite somme de.......
102 liv. io s. t..
507. — Guillaume Tricheux et Girard Lau­rens.
Marché passé par Guillaume Tricheux (3) et Girard Laurens^, tapissiers de haute lisse, pour l'exécution de deux cent cinquante aunes de ta-pisserie fleurdelysée avec chiffre et salamandre de François I", au prix de no s. t. l'aune. 18 mars 1536.
C'est le devis de la forme et estoffes que se doib faire une tappisserie pour la Chancel­lerie jusques au nombre de deux cens cin­quante aulnes de Paris.
l') Toutes les pièces suivantes sans désignation de provenance sont tirées du mème minutier.
O Un autre membre de la mème famille, Guillaume de Mortagne, aussi tapissier de haute lisse à Paris, figure dans un acte datant de la même époque; il met sa fille Magdeleine en apprentissage chez Denise Aubert, couturière, veuve d'un archer du guet. Cette famille occupait certainement un rang distingué parmi les tapissiers parisiens de la première moitié du règne de François I". Notre acte n'est pas daté, mais il mentionne une quittance de 153o et fixe ainsi approximativement la période d'activité de nos deux artisans.
J| Le nom de ce tapissier qui revient souvent dans les actes du temps se présente sous les formes les plus diverses. On rencontre Tacheux, Trucheux, Trécheux, Tricheur et .Torcheux. Le prénom, peu commun, indique bien que', sous toutes ces formes, il s'agit,du même individu; nous avons adopté la forme la plus probable.
I4' Guillaume Tricheux et Girard Laurens, avec les de Mortagne et Pierre du Larry, paraissent bien avoir tenu les pre­mières places dans leur métier sous le règne de François I". Leur nom revient fréquemment à partir de 1535. Les descen­dants de Girard Laurens se distinguèrent dans la mème profession que leur ancêtre jusqu'au début du règne de Louis XIV.